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Ca s'danse la tête contre les murs
15 novembre 2010

How do you sleep?

Le soir, quand j'essaye de dormir, quand je ferme la yeux, quand je suis dans le noir, je cherche le sommeil. Mais le chemin est long pour le trouver, c'est pas si facile d'y arriver du premier coup. Alors du coup, je reflechis, je me laisse porter par la musique du silence, par le bruit du néant et le bourdonnement des papillons muets, et jm'envole. D'abord je vois des gens qui sont là, tous là, à flotter dans les airs, à sourire gentilement, me dire que c'est pas là la bonne direction mais qu'ils sont quand même heureux de m'voir ici plutôt qu'au bar. Ils portent des grandes toques, des gros chapeaux et des cheveux tous bouclés, de loin ca ressemble un peu à des buissons avec des baies rouges. Puis quand on s'approche ca fait un peu peur. Comme si les baies etaient devenus des épines et que j'allais m'y piquer. Les buissons commencent a bouger, a s'enrouler les uns dans les autres, les ronces s'agrandissent et me tirent de tous les côtés. Ca y'est, j'suis prise au piege, allez, on va faire comme dans harry potter, on va se laisser faire et bien voir ou ca nous emmènera. Je flotte plus, je vole, vite maintenant, je me cogne contre un nuage qui doit être faux. Ca fait mal. Décidement, la publicité est de plus en plus réaliste, on finirai par y croire, par croire que c'est notre vie comme disait un certain fou. Merde. J'ai fait tomber le bout de coton. Je m'accroche à lui histoire de limiter les dégats, d'aller m'excuser envers je sais pas vraiment qui, et de changer d'air, j'm'emmerde ici, et le sommeil n'a pas l'air d'être dans les parages. Voila. Je vole plus, je tombe. Y'a du bleu un peu partout, comme de l'electricité dans l'air, ca bouge de partout, ca tourne dans tous les sens, ca fait mal, ca picote un peu. Du bleu qui n'a pas vraiment l'air d'en être, on dirait le néant. Ca bouge toujours, ca pétille, le jaune n'existe plus, ca tremble, la terre tremble, le ciel vibre, les oiseaux mécaniques tombent en panne et le soleil se met sur off. Y'a plus d'electricité, et y'a pas de sommeil. Y'a plus rien, sauf Léopoldine qui me dit de la suivre. A quoi bon, apres tout je risque pas grand chose puisque je suis immortelle. Moins on dort, plus on vit- ou plus on devient fou. Même si ca revient au même au final. Léopoldine, elle a perdue son chat, Naphtaline. Joli nom, j'aime bien, je vais l'aider pour la peine. Alors je cours, comme une marionnette à qui on aurai accroché des fils barbelé au bout des bras a la place d'une jolie petite ficelle blanche. Comme si y'avait eu rupture de stock et qu'on avait pris le premier truc qui tombait sous la main. J'accélère alors, parceque ca fait mal cette connerie. Je rentre dans des cartons de la taille d'un éléphant, ou alors c'est moi qui suis de la taille d'une libellule. Dans tous les cas, j'y rentre, et j'entends une musique qui résonne. Y'a un homme masqué qui dit que ca t'agrippe, ça t'attrape et ça n'fait pas d'sentiment. Moi ca m'touche profondément, meme si ca m'fracasse la tête. Y'a un ballet. Un lac des signes, en plein milieu du carton tout mouillé. Et là, caché derrière mon plus beau cauchemard, un petit chat. Tout gris, avec des grands yeux tous mignons.Il me souris. Ses yeux grossissent, grandissent, s'ouvre de plus en plus. Ses pupilles deviennent de grands cercles noirs qui gagnent du terrain sur le petit animal. Il commence a se faire aspirer par ses trous noirs, par le néant. Le chat à l'air résigné, j'suis déçue, moi qui croyait que c'était mon ami, que c'était un battant. Mais après tout je peux me tromper, il a peut-être trouvé le sommeil, ca s'trouve c'est ça qu'on cherche tous, et que seuls certains trouvent. Mon sommeil à moi, il a pas cette gueule là, il est plus rouge, plus jaune, plus chaud, je sais pas pourquoi, je l'sens. Je l'ai jamais vu, mais je le trouverai. De toute manière, j'ai rien d'autre à faire en attendant. Alors je me met à danser, a tourbillonner, de plus en plus vite, comme un premier flocon au mois de février, qui sait pas trop où il va atterir mais il y va. Trois milles mètres d'altitude, une corde en métal, deux, trois, non cinq. Laquelle prendre, pour pas tomber? Aller, la troisième, parceque c'est mon chiffre préféré quand je joue aux cartes. Et que trois, c'est pas quatre, une chaise a trois pied c'est instable, ca tombe. C'est cool. Ca fait une hausse d'intensité, ca m'projetera plus loin comme ca. J'avance doucement sur la corde, et merde. J'suis tombée. Je remet mes deux pieds sur terre, j'entends une voix. Qui me dit Versus. Je comprends pas trop, j'enlève la poussière noire de mes yeux, au cas où le problème vient de là.  Je regarde. Un garçon. Il me tend la main et me dit, et me dit   "Je connais un jeu, et je sais que tu veux être de la partie" Je souris, les règles sont simples, je le sais. Il me fixe, vise mes pupilles "C'est pas compliqué, et c'est très marrant. On fait tout bûler à coup de Napalm!" Je prend sa main, après une infinie et des poussières passée à Phantom Land, je remarque que j'ai plus besoin de courir, de voler, de danser, de marcher. J'ai plus qu'à m'assoir et regarder. Parceque mon sommeil, j'l'ai trouvé, et je le tiens bien fort dans ma main pour pas le laisser partir.

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Commentaires
D
A trop trainer dans le néant, tu deviendras l'unité du rien.<br /> Le sommeil, c'est la mort.
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